Un choix simple.

Publié le par Miteny

Je vais essayer de remettre à plat mon raisonnement en me permettant de proposer un énoncé vérifiable par l’expérience, donc a priori vrai. En effet, on peut raisonnablement dire que si une affirmation est vérifiée par l’expérience, alors elle est vraie.

 

Première étape.

Par souci de rationalisation, j’ai numéroté les individus. Je ne reviens pas là-dessus.

 

Deuxième étape.

L’énoncé que je propose est, par exemple : (1)

« Il existe un et un seul p, p<N, tel que « Ip frappé » implique l’existence d’une sensation de douleur associée à Ip. »

 

C’est vérifiable expérimentalement par tout le monde.

Par Loïc, p étant le numéro correspondant à l’individu Loïc.

Par Tzenga, avec p le numéro correspond à l’individu Tzenga.

Par Miteny, p étant cette fois-ci le numéro correspondant à l’individu Miteny…

Etc…

 

Avons-nous ? (2)

« Quelque soit p, « Ip frappé » implique l’existence d’une sensation de douleur associée à Ip. » 

Non. Cet énoncé n’est vérifiable par personne, donc faux. Il n’existe personne qui puisse vérifier cette affirmation. Aucun « expérimentateur » ne peut avoir conscience à la fois des douleurs des individus A, B, C, D…

Par contre n’importe quel expérimentateur peut vérifier les réactions objectives de chaque individu, comme il pourrait expérimenter les réactions d’un zombi philosophique.

Donc, expérimentalement, le seul énoncé valable est : « Il existe un et un seul p, p<N, tel que « Ip frappé » implique l’existence de la sensation de douleur. »

Je ne peux même pas dire que p peut être quelconque, parce que je n’en suis pas sûr, même si c’est très probable.

 

Troisième étape.

Or s’il était vraiment dans les compétences de Ip de produire cette « sensation de douleur », (2) serait vrai.

Par exemple, il appartient à la nature de la lampe en bon état de pouvoir produire la lumière. Si on prend 100 lampes que l’on nomme Ln, n allant de 1 à 100, on a bien « Quelque soit n, « Ln allumé » implique l’existence d’une lumière associée à Ln. »

 

C’est pourquoi, j’ai conclu jusque là qu’un corps en fonctionnement n’était pas suffisant pour qu’existe « la conscience des choses ».

 

C’est l’explication la plus simple, la plus économique et la plus logique en vertu de ce que l’on constate.

L’existence d’une transcendance nécessaire n’est pas magique, mais logique. Ce n’est pas en manipulant des concepts abstraits que l’on devient forcément irrationnel.

Invoquer le principe du rasoir d’Occam n’est pas toujours très pertinent. Si on avait dit à Einstein : « il est plus économique de penser que la vitesse de la lumière n’est pas mesurable », il n’aurait eu aucune chance de convaincre la communauté scientifique que le temps et l’espace ne sont pas absolus mais relatifs (ce qui n’est vraiment pas intuitif… la transcendance de la conscience l’est à mon avis beaucoup plus).

Publié dans Démonstration.

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L
Miteny,<br /> <br /> Miky t’a très bien répondu : le *non sequitur* que je dénonce concerne – comme je te l’ai déjà écrit – le *passage* de la clôture phénoménologique propre à chaque sujet (= tu es capable de ressentir *ta* douleur mais pas celle d’autrui) à la transcendance ontologique présumée de chaque sujet (= puisque tu es incapable de ressentir la douleur d’autrui, alors ton ressenti, à l’instar du ressenti d’autrui, implique quelque chose de plus que le corps pour être produit). Ce *passage*, rien ne le fonde rationnellement : tu ne fais que le poser, par « intime conviction », sortant par là – tout seul comme un grand – de ta tentative de *démonstration*.
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M
En fait, le truc c'est que la cloture phénoménologique est une mauvaise cloture : elle te permet de constater directement les autres corps que le tien, comme le tien, mais elle t'empêche de pénêtrer plus intimement dans la conscience de chacun.
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M
"S’il est dans la nature d’une entité quelconque de pouvoir produire un phénomène, alors n’importe quelle occurrence de cette entité peut expérimentalement produire ce phénomène.<br /> Ce principe me semble pourtant bien vrai."<br /> <br /> Eh bien c'est ce qui se passe : n'importe quelle occurence d'un corps produit une conscience, mais la cloture phénoménologique liée à l'existence distincte des corps t'empêche de le constater directement pour les autres corps que le tien.
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M
Loïc<br /> « Tu réalises un *non sequitur* : ce n’est pas parce que tu es incapable de ressentir ce que je ressens (et réciproquement, en vertu tout bonnement de nos existences *distinctes*) que ce ressenti relève d’une quelconque transcendance. »<br /> <br /> Je ne comprends pas l’intervention de ce « non sequitur ». C’est pourquoi je demande simplement à comprendre à quelle étape mon raisonnement est faux. Il me paraît assez simple.<br /> J’ai renoncé à parler du « moi » (la remarque ci-dessus est donc légèrement hors sujet) mais je fais référence à un principe simple :<br /> S’il est dans la nature d’une entité quelconque de pouvoir produire un phénomène, alors n’importe quelle occurrence de cette entité peut expérimentalement produire ce phénomène.<br /> Ce principe me semble pourtant bien vrai.
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L
Miteny,<br /> <br /> Je n’ai rien de nouveau à formuler sinon que ta « preuve intermédiaire » n’en est pas une : tu te contentes de postuler ce que tu devrais démontrer. Le *non sequitur* que j’ai mis en évidence dans ta démonstration ne s’en est pas évaporé pour autant.
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